La salle introductive au parcours du musée fait peau neuve.

Évolutive et transversale, elle invite à apprécier le chemin parcouru par la photographie depuis ses origines jusqu’à l’image numérique. Depuis sa création en 1972, le musée s’est donné pour objectif de collecter le « photographique » : œuvres historiques et artistiques, fonds d’atelier de photographes ou d’agences de presse, photographies d’amateurs ou familiales, appareils photographiques, objets du quotidien, etc. Il conserve aujourd’hui plus de quatre millions de photographies, appareils ou magazines. Il couvre tous les champs de la photographie, de son invention au smartphone, de la revue illustrée aux diapositives, de la planche-contact à l’agrandisseur.
 Alors que la photographie est partout – devantures de boutiques, magazines, Internet, publicités… – le rôle du musée est de conserver, mais aussi d’étudier, d’analyser et de restituer le rapport que chacun entretient avec le médium photographique. Plus de deux cents ans après les premiers essais de Nicéphore Niépce, la visite de cette nouvelle salle vous propose d’entrer au cœur de la chambre noire, de découvrir des collections originales rassemblées par mots-clés, voir, viser, vendre, diffuser… afin de rendre compte de la place prise par la photographie dans notre quotidien. Un dispositif numérique immersif Explorations  Photographiques , quant à lui, vous offre la possibilité de plonger dans l’intégralité des collections numérisées et d’appréhender la photographie et son histoire.

Scénographie : Vasken Yéghiayan
Installation numérique : Explorations photographiques conçue par on-situ
Graphisme : Le Petit Didier

Réalisée avec le soutien de la DRAC et de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

musée Nicéphore Niépce
28, Quai des Messageries
71100 Chalon-sur-Saône
tel / + 33 (0)3 85 48 41 98
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© musée Nicéphore Niépce Ville de Chalon-sur-Sâone
Salle Durville © Patrice Josserand
Salle Durville © Patrice Josserand

La photographie : un objet technique, esthétique et social

L’ambition du musée Nicéphore Niépce est d’expliquer les ressorts de la photographie depuis son invention par Niépce jusqu’à l’image numérique. Ses collections regroupent près de trois millions de photographies et d’objets offrant la possibilité d’un parcours toujours renouvelé au fil des visites. L’utilisation de dispositifs interactifs, des technologies les plus sophistiquées, permet d’aller plus loin dans la compréhension du monde photographique.

Le musée est conçu comme un parcours initiatique autour des grands principes de la photographie. Les tirages professionnels y côtoient les épreuves amateurs. La presse illustrée y tient une place importante en tant que support essentiel à la diffusion planétaire du médium.

Pièce centrale des collections : la Chambre de la Découverte, premier appareil photographique au monde utilisé par Nicéphore Niépce, inventeur auquel une salle est consacrée dans le parcours.

VU Photographie : Man Ray Mademoiselle France, 19 avril 1933 Collection musée Nicéphore Niépce
VU Photographie : Man Ray Mademoiselle France, 19 avril 1933 Collection musée Nicéphore Niépce
VU N°97 Collection musée Nicéphore Niépce
VU N°97 Collection musée Nicéphore Niépce
Hasselblad, 500 EL Electric Lunar Surface, 1968 Cet appareil est le même modèle que celui utilisé par les astronautes lors du premier voyage humain sur la Lune, où le modèle original est resté. Collection musée Nicéphore Niépce
Hasselblad, 500 EL Electric Lunar Surface, 1968 Cet appareil est le même modèle que celui utilisé par les astronautes lors du premier voyage humain sur la Lune, où le modèle original est resté. Collection musée Nicéphore Niépce
Irwin James  Ombre humaine sur la surface lunaire. La mer des Pluies, au pied des Apennins, 31 juillet 1971 Collection musée Nicéphore Niépce
Irwin James Ombre humaine sur la surface lunaire. La mer des Pluies, au pied des Apennins, 31 juillet 1971 Collection musée Nicéphore Niépce
Image publicitaire Hasselblad mai 1969 Collection musée Nicéphore Niépce
Image publicitaire Hasselblad mai 1969 Collection musée Nicéphore Niépce
Publicité pour Ferrania Collection musée Nicéphore Niépce
Publicité pour Ferrania Collection musée Nicéphore Niépce
Publicité pour le studio Fémina Vers 1910 Collection musée Nicéphore Niépce
Publicité pour le studio Fémina Vers 1910 Collection musée Nicéphore Niépce
Germain Eblé Portraits de studio 1929 Collection musée Nicéphore Niépce
Germain Eblé Portraits de studio 1929 Collection musée Nicéphore Niépce
Germain Eblé Portrait de studio 1929 Collection musée Nicéphore Niépce
Germain Eblé Portrait de studio 1929 Collection musée Nicéphore Niépce
Germain Eblé Portrait de studio 1930 Collection musée Nicéphore Niépce
Germain Eblé Portrait de studio 1930 Collection musée Nicéphore Niépce
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Léonard François Berger Nicéphore Niépce 1854 Collection musée Nicéphore Niépce
Léonard François Berger Nicéphore Niépce 1854 Collection musée Nicéphore Niépce

L’invention de la photographie

Joseph-Nicéphore Niépce (1765-1833) fut un inventeur malchanceux dont les mérites ne furent reconnus que bien après sa disparition. Associé à Louis Daguerre (1787-1851), il mourut trop tôt pour voir le fruit de leurs travaux communs consacré. En 1839, Arago présenta au monde la photographie comme l’invention du seul Daguerre.

Le musée expose différents objets issus du laboratoire de Niépce, particulièrement des héliographies (du grec hélios , soleil et graphein , écrire). Pièces uniques réalisées par Niépce lui-même, elles sont considérées comme les premières photographies (le terme de photographie ne fit son apparition qu’en 1839 lors du discours de François Arago à l’Académie des sciences). Pour enregistrer une image héliographique, Niépce recouvrait une plaque métallique de bitume de Judée dissout dans de l’essence de lavande. La plaque devenait alors sensible à la lumière. Une fois sèche, elle était placée dans une chambre noire, une camera obscura , puis exposée à la lumière durant de longues heures. L’image captée restait latente ; pour apparaître, la plaque devait être plongée dans un bain qui dissolvait les parties du bitume peu exposées (le bitume fortement exposé durcissant et devenant insoluble).

La plus ancienne héliographie recensée date de 1827 et se trouve aujourd’hui dans les collections de l’université du Texas à Austin. Intitulée Le Point de vue du Gras , elle représente un paysage saisi non loin de Chalon sur Saône. L’image est fixée sur une plaque d’étain à l’aspect miroitant qui la rend peu lisible. Cette pièce unique est reproduite au musée Niépce grâce aux technologies numériques, par le biais d’un écran plat manipulable par le visiteur. Les technologies actuelles, mises au service d’un film sur l’invention, aident à mieux comprendre le processus initial de Niépce.

Image extraite du film « Sensible à la lumière » écrit par Michel Frizot réalisé par Jean-Michel Sanchez © musée Nicéphore Niépce
Image extraite du film « Sensible à la lumière » écrit par Michel Frizot réalisé par Jean-Michel Sanchez © musée Nicéphore Niépce
Premier appareil photographique du monde Chambre de la découverte Avant 1826
Premier appareil photographique du monde Chambre de la découverte Avant 1826
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Anonyme Daguerréotype Sans date Collection du musée Nicéphore Niépce
Anonyme Daguerréotype Sans date Collection du musée Nicéphore Niépce

 Les procédés pionniers

Le musée consacre une salle à un célèbre contemporain de Niépce qui fut également son associé, Louis Jacques Mandé Daguerre (1787-1851). Le procédé que ce dernier mit au point, le daguerréotype (1839), connut un grand succès commercial jusque dans les années 1860. Il consiste en une plaque de cuivre recouverte d’une couche d’argent sur laquelle l’image se fixe. Utilisé le plus souvent pour des portraits ou des photographies d’architecture, le daguerréotype permettait d’obtenir une image d’une grande précision. On lui a reproché sa froideur, parfois tout juste compensée par quelques rehauts de couleurs. Images uniques, non reproductibles, les daguerréotypes étaient également très fragiles et le plus souvent protégés dans des écrins.

Weston Daguerréotype colorisé Sans date Collection du musée Nicéphore Niépce
Weston Daguerréotype colorisé Sans date Collection du musée Nicéphore Niépce

Les recherches au début du XIXe siècle pour fixer et reproduire une image mécanique dépassaient bien évidemment les frontières françaises. En 1835, l’Anglais William Henry Fox Talbot (1800-1877) inventait le premier négatif sur papier (calotype) permettant la reproduction à l’infini d’une image en positif. Le musée possède l’un des rares exemplaires de l’ouvrage de Talbot, The Pencil of Nature (1844) où l’auteur explique les avantages de son procédé dans la prise de vue de paysages et de natures mortes (le temps de pose est encore long à l’époque). Les collections abritent également plusieurs centaines de calotypes, exposés par intermittence du fait de leur fragilité.

Avec le calotype naît le binôme négatif-positif qui caractérisera la photographie jusqu’à l’avènement de l’ère numérique.

Fortuné-Joseph PETIOT-GROFFIER, Le quai de la Navigation à Chalon-sur-Saône,  1856, calotype
Fortuné-Joseph PETIOT-GROFFIER, Le quai de la Navigation à Chalon-sur-Saône, 1856, calotype
Baron Louis-Adolphe HUMBERT DE MOLARD, Ferme en Normandie, Sur cette épreuve, Humbert de Molard a testé un produit en impressionnant le papier en quinconce du bout des doigts, vers 1850 © musée Nicéphore Niépce
Baron Louis-Adolphe HUMBERT DE MOLARD, Ferme en Normandie, Sur cette épreuve, Humbert de Molard a testé un produit en impressionnant le papier en quinconce du bout des doigts, vers 1850 © musée Nicéphore Niépce
Anonyme, Voilier dans le port de Sète, 1853, calotype
Anonyme, Voilier dans le port de Sète, 1853, calotype
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Album photographique de la Famille Gaumont 1903 Collection du musée Nicéphore Niépce
Album photographique de la Famille Gaumont 1903 Collection du musée Nicéphore Niépce

La révolution argentique

Au fil du temps, le négatif changea de support, passa du papier au verre, puis à la pellicule souple. Les émulsions se perfectionnèrent, permettant des prises de vue de plus en plus rapides, une facilité d’utilisation et, par conséquent, une "démocratisation" de la pratique photographique.
Une salle située en milieu de parcours résume cette évolution et souligne l’importance de l’apparition de l’émulsion au gélatino-bromure d’argent dans les années 1880.
Celle-ci, d’une grande sensibilité à la lumière, permettait d’obtenir des photographies en une fraction de seconde. Ces instantanés figeaient le mouvement d’un pas, le vol d’un oiseau, le saut d’un sportif.
Délivrés des temps de poses prolongés, les portraits se firent alors moins figés et les clichés semblaient plus spontanés.

Le musée expose de nombreuses images illustrant le procédé ainsi que différents types de supports négatifs commercialisés dès la fin du 19e siècle. Sont également présentés les premiers appareils à main, tel le Kodak Pocket, dont la maniabilité a largement contribué à l’essor de la pratique amateur.

Willis Woodward & Co. Partition dédiée à Kodak You Press the Button we do the rest Collection du musée Nicéphore Niépce
Willis Woodward & Co. Partition dédiée à Kodak You Press the Button we do the rest Collection du musée Nicéphore Niépce
Kodak  n°1 Brownie model B Collection du musée Nicéphore Niépce
Kodak n°1 Brownie model B Collection du musée Nicéphore Niépce
Marchands ambulants Sans date, 1er quart du 20e siècle Collection musée Nicéphore Niépce
Marchands ambulants Sans date, 1er quart du 20e siècle Collection musée Nicéphore Niépce
Emile-Claude Barthelemy  Inondation en 1896, Chalon-sur-Saône Collection musée Nicéphore Niépce
Emile-Claude Barthelemy Inondation en 1896, Chalon-sur-Saône Collection musée Nicéphore Niépce
Anonyme Championnats de Cross-Country-Tassin la 1/2 Lune  Année 1909  Collection musée Nicéphore Niépce
Anonyme Championnats de Cross-Country-Tassin la 1/2 Lune Année 1909 Collection musée Nicéphore Niépce
WIDE WORLD PHOTOS (diffuseur) La culture physique au stade Elisabeth Sans date, 1er quart du 20e siècle Collection musée Nicéphore Niépce
WIDE WORLD PHOTOS (diffuseur) La culture physique au stade Elisabeth Sans date, 1er quart du 20e siècle Collection musée Nicéphore Niépce
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L'illustration photographique


Photographie et édition vont de pair depuis l’origine. Une fois posés les principes de sa reproduction et de son impression dans les années 1880, la photographie remplace progressivement le dessin et la gravure dans l’illustration des livres et des revues. Elle est perçue comme un outil puissant et persuasif pour inventorier et cataloguer tous les champs de la connaissance. Le support imprimé, le livre, la presse, deviennent au 20ème  siècle les vecteurs principaux de la diffusion des idées et des modes de vies par l’image. Se substituant au texte, la photographie est considérée par un public avide d’images, comme le document de référence des ouvrages illustrés. Les photographes illustrateurs sont peu à peu reconnus comme auteurs et le souci esthétique dépasse parfois la simple fonction documentaire.

Sciences et vulgarisation

Grâce à son apparente objectivité, la fonction documentaire de la photographie est idéalisée. Elle permet le développement de nouveaux domaines scientifiques en révélant des choses et des processus cachés jusque là à l’œil humain : réduire l’espace et le temps, voir plus et mieux (radiographie, chronophotographie, astronomie, médecine, photographie aérienne, photocartographie, microphotographie, anthropométrie, etc.) La photographie sert aussi les ambitions d’instruction universelle d’éditeurs comme Larousse, Hachette, Nathan, Firmin-Didot, encouragés par les lois Ferry sur l’école de 1881-1882. La diffusion des connaissances, la vulgarisation scientifique et technique passent par la multiplication des manuels scolaires, des encyclopédies, des dictionnaires, des collections spécialisées. La photographie prouve son potentiel pédagogique et devient l’instrument idéal d’éducation populaire.

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Paul Richer, Henry Meige, Nouvelle iconographie de la Salpêtrière : iconographie médicale et artistique 21ème année, n°6, Masson et Cie, novembre-décembre 1908
Paul Richer, Henry Meige, Nouvelle iconographie de la Salpêtrière : iconographie médicale et artistique 21ème année, n°6, Masson et Cie, novembre-décembre 1908
Donald Monroe, Atlas du Monde, Compagnie Française Atlas, 1936
Donald Monroe, Atlas du Monde, Compagnie Française Atlas, 1936

L’essor de la presse

La presse illustrée connait un essor considérable grâce à une conjoncture économique et culturelle favorable (notamment les lois de 1881 sur la liberté d’expression). La vitesse de traitement de l’information et de l’événement, l’instantanéité des photographies qui les illustrent conquièrent un lectorat « de masse ». Des périodiques spécialisés apparaissent (mode, sport, photojournalisme, cinéma, grivoiserie, etc…), séduisant et fidélisant des publics passionnés et ciblés.

La « chose à voir »

La photographie sert et accompagne le développement du tourisme et sa démocratisation, en renouvelant le regard porté sur le monde. Les guides de voyages sont désormais richement illustrés, comme chez Hartmann, Hachette, Alpina, ou Horizons de France. La photographie valorise aussi les beautés pittoresques de la France, son patrimoine, sa richesse culturelle. Elle illustre les récits régionalistes et contribue à la célébration des « petites patries ». Les éditions Arthaud, spécialisées en tourisme, voyage, aventures et explorations sont les premières à utiliser l’héliogravure en France, dans les années 1920. Les guides deviennent des albums, des beaux-livres, ou la qualité des photographies et de leur reproduction, rivalisent parfois avec l’exigence littéraire

La France lointaine : Indochine (Cochinchine, Cambodge, Laos), collection Le Visage de la France, Editions Horizons du France, 1929
La France lointaine : Indochine (Cochinchine, Cambodge, Laos), collection Le Visage de la France, Editions Horizons du France, 1929
Jean Prasteau, Les Iles d’Ouest : Oléron, Aix, Ré, Madame, Yeu, Noirmoutier, Editions Arthaud, 1955
Jean Prasteau, Les Iles d’Ouest : Oléron, Aix, Ré, Madame, Yeu, Noirmoutier, Editions Arthaud, 1955
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Maurice Bonnet, entre 1961 et 1979, image en relief à réseau © musée Nicéphore Niépce
Maurice Bonnet, entre 1961 et 1979, image en relief à réseau © musée Nicéphore Niépce

Le relief en photographie

Constamment en quête d’une transcription la plus fidèle possible de la réalité, la photographie s’est très tôt intéressée au rendu tridimensionnel.

Plusieurs procédés ont été mis au point, qui s’appuient sur la capacité physiologique de la vision binoculaire à donner l’impression du relief. Les collections du musée recèlent de nombreux exemples caractéristiques des différentes techniques de rendu du relief.
Parmi elles, les réseaux lignés et lenticulaires permettent de percevoir ce dernier sans l’aide d’un appareil ou de lunettes. Les multiples vues nécessaires à la restitution de l’effet de profondeur sont imbriquées derrière un réseau composé de lignes opaques et transparentes, ou de lentilles. Ce réseau est solidaire de l’image proprement dite.
Ces techniques sont notamment expérimentées et développées en France par Eugène Estanave dès 1904, puis par Maurice Bonnet qui en fait commerce dès 1937 grâce à sa société La Relièphographie .
Depuis leur invention, ces images spectaculaires sont couramment utilisées dans un cadre ludique ou publicitaire.

Bonnet Portrait de Georges Brassens 1970 image en relief à réseau  Collection musée Nicéphore Niépce
Bonnet Portrait de Georges Brassens 1970 image en relief à réseau Collection musée Nicéphore Niépce
Anonyme APPAREIL TYPE / OP. 22  Sans date Collection musée Nicéphore Niépce
Anonyme APPAREIL TYPE / OP. 22 Sans date Collection musée Nicéphore Niépce
Maurice Bonnet 1966 image en relief à réseau Collection musée Nicéphore Niépce
Maurice Bonnet 1966 image en relief à réseau Collection musée Nicéphore Niépce

Une salle du musée s’attache par ailleurs plus particulièrement au procédé stéréoscopique.
S’appuyant sur les qualités didactiques des nouvelles technologies de l’image, plusieurs centaines de vues stéréoscopiques y sont visibles grâce à une projection spectaculaire en trois dimensions.

Les photographies stéréoscopiques sur verre ou sur carton, très en vogue depuis le Second Empire et jusque dans les années 1930, étaient à l’origine visionnées individuellement à l’aide d’un instrument d’optique (le stéréoscope) restituant l’effet de profondeur et de relief des images. Le musée propose quant à lui une installation interactive offrant la possibilité aux visiteurs munis de paires de lunettes polarisantes de choisir les thèmes qu’ils souhaitent explorer parmi des fonds particulièrement riches : la Première Guerre mondiale, les photographies de famille, la Bretagne, le monde en couleur, le Japon, etc.
À proximité de la projection, une vitrine rassemble différents modèles de stéréoscopes et de vues originales. Un film en trois dimensions décortique un Vérascope (appareil de prises de vues stéréoscopiques datant de 1893) et permet au spectateur de pénétrer dans l’appareil pour mieux en comprendre le fonctionnement.

Geo. W. GRIFFITH 3300. Full Moon 1900 © musée Nicéphore Niépce
Geo. W. GRIFFITH 3300. Full Moon 1900 © musée Nicéphore Niépce
Anonyme Vue stéréoscopique Sans date, années 1940 Collection musée Nicéphore Niépce
Anonyme Vue stéréoscopique Sans date, années 1940 Collection musée Nicéphore Niépce
Vue de la salle consacrée à la photographie stéréoscopique © musée Nicéphore Niépce
Vue de la salle consacrée à la photographie stéréoscopique © musée Nicéphore Niépce
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Philippe Pétremant City life 2007 © Philippe Pétremant / Collection musée Nicéphore Niépce
Philippe Pétremant City life 2007 © Philippe Pétremant / Collection musée Nicéphore Niépce

Création contemporaine / Expositions temporaires

Le propos du musée ne se résume pas à un rapport historique au médium. La photographie contemporaine, qu’elle soit plasticienne ou documentaire, y occupe également une place essentielle. Une salle complète lui est consacrée où les collections, comme pour le restant du parcours, font l’objet de rotations régulières dans leur présentation.

Le musée s’emploie depuis des années à soutenir la création actuelle, tout en privilégiant une connaissance approfondie de l’œuvre de certains photographes. Il conserve ainsi des dizaines de milliers de négatifs et d’ektachromes de Peter Knapp, un ensemble représentatif des réalisations de Patrick Tosani, un fonds important du reporter Stanley Greene…

Le Centre national des arts plastiques a déposé en 2011 au musée 89 œuvres de photographes français tels que Sophie Riestelhueber, Jean Le Gac, Patrick Faigenbaum, Jean-Marc Bustamante, Jean-Louis Garnell, Eric Rondepierre, Sophie Calle…

Cette attention portée au contemporain est d’autant plus importante que le musée dispose d’un laboratoire de photographie numérique adapté à la production des artistes en résidence ou soutenus par le musée.

La programmation des expositions temporaires (au rythme de 6 par an) reflète également ce goût pour la création actuelle (Yuki Onodera, Mathieu Bernard-Reymond, Mathieu Pernot, Raphaël Dallaporta, Elina Brotherus…), autant que pour les grands "anciens" (Robert Doisneau, Izis, Edouard Boubat…) et pour des thématiques ciblées (les albums de famille, l’image de guerre, la photographie de rue…).

Denis Darzacq Hyper N°23 2010 © Denis Darzacq / collection musée Nicéphore Niépce
Denis Darzacq Hyper N°23 2010 © Denis Darzacq / collection musée Nicéphore Niépce
Mac Adams The party 2010 © Mac Adams / collection musée Nicéphore Niépce
Mac Adams The party 2010 © Mac Adams / collection musée Nicéphore Niépce
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